Qui sont les Ovarks ?

Les trois créatures mesuraient environ un mètre cinquante. Morphologiquement semblables aux humains, elles portaient des hardes dont un mendiant n’aurait pas voulu. Leur peau était sombre et squameuse, leur musculature sèche, et elles étaient dénuées de tout système pileux. Une bouche large aux lèvres retroussées laissant entrevoir une dentition inégale et carnassière, deux fosses nasales ouvertes et apparentes sans le moindre appendice pour les dissimuler, et deux yeux globuleux sombres teintés de rouge occupaient leurs visages. Un crâne peu développé cerné par deux larges oreilles en cornet complétait leur portrait.

Première véritable menace sortie des Confins, les Ovarks ont attaqué le Monde Éclairé dès l’an 2 après l’Hiver Noir. La bataille de Longuelande, un hameau fermier des Hauts de Langueur, a marqué le début de leurs exactions. Ils se trouvaient alors très avancés sur le territoire de la Théologie, ce qui indiquait à quel point il était impossible de surveiller les frontières de la nation. En conséquence, elles ont été agrandies. Cela peut paraître aberrant, mais lorsque les Confins commençaient à la moitié de la Vallée de Langueur, il était finalement moins aisé, en raison de l’absence de toute frontière naturelle, de contrôler efficacement les entrées sur le territoire.

Les Ovarks n’ont toutefois pas attendu que le monde s’éclaire un peu plus pour continuer leur assaut. Le récit de l’Étau des Ténèbres est peu bavard à ce sujet dans le tome 1. Il y est question d’une guerre que l’on qualifie de « guerre ovarke« , mais l’on ne donne pas beaucoup de détails sur ce conflit. Les Ovarks représentaient une menace sérieuse pour la Théologie tant qu’elle était dénuée de forces militaires et c’est précisément cette situation qui a entraîné la création de la Première Légion.

Dès lors, ce qu’on appelle « guerre » n’est qu’une succession d’échauffourées difficilement qualifiables de batailles. Les Ovarks n’ont jamais constitué de forces armées. Se déplaçant en bandes soumises à l’autorité de chefs incapables de se fédérer, les envahisseurs n’étaient pas plus dangereux que les communautés de brigands humains qui sévissaient jusque là. Ils étaient justes plus nombreux et plus imprévisibles. Outre le fait que ces monstres étaient handicapés par la lumière du jour, leur motivation à s’installer dans le Monde Éclairé a largement décrue quand la Légion a sécurisé son territoire. Les Ovarks ont été traqué petit à petit et la « guerre » a pris fin lorsque le Grand Théologiste a déclaré que tous les monstres avaient été tués ou chassés hors du Monde Éclairé.

Les origines des Ovarks demeurent mystérieuses. On connaît leur morphologie et leurs capacités. On a appris à craindre le caractère impitoyable de leurs attaques qui ne laissaient de survivants que ceux capables de leur résister. Personne n’a toutefois jamais compris leur langue pas plus que leurs intentions. Ils étaient apparemment capables de survivre dans les Confins et leur préférence pour l’obscurité est contradictoire avec leur volonté d’investir le Monde Éclairé. Leurs actions ont systématiquement été destructrices. Ils tuaient les Humains et détruisaient les ressources sans jamais rien piller. Pourquoi venir aussi loin dans un environnement qui leur était hostile dans le seul but de tuer les citoyens de la Théologie ?

L’absence de réponse à ce sujet a conforté les Humains dans l’idée que la chasse aux Ovarks fut une réussite. En supposant qu’ils s’étaient risqués sur le territoire de la Théologie et y sont restés aussi longtemps que l’absence de résistance le leur permettait, leur faible nombre a fini par convaincre les dirigeants qu’ils ont été presque tous exterminés et qu’il y a peu de chance qu’ils reviennent dans le Monde Éclairé. Quelques rares intrusions survenues depuis ne sont que des exceptions confirmant la règle.

Même si l’arrivée des Atarks a suscité bien plus d’émoi dans la population compte-tenu de leur nombre et des efforts militaires déployés plusieurs mois durant pour les combattre, ils sont, par comparaison avec les Ovarks, considérés comme bien plus civilisés. Les Ovarks ont laissé un souvenir bien plus traumatisant de leur passage dans le Monde Éclairé et les Humains les voient, à juste titre, comme les plus sauvages et mortels de leurs ennemis.

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