Au-Delà du Dragon

Montpellier, c’était loin pour moi. Beaucoup de route, beaucoup de fatigue mais beaucoup de plaisir. Si l’événement est de petite taille, il réunissait assez de beaux mondes pour que je veuille aller y faire un tour. Hélas pour moi, en pleine promotion / démonstration de Les Manuscrits de la Mémoire Morte et la tenue de mon stand d’auteur de JdR et de romans, je n’ai rien eu le temps d’essayer. Il en ressort l’impression de m’être déplacé pour pas grand chose, à part pour choper une extinction de voix doublée d’une trachéite que je m’efforce encore de guérir 3 jours après.

Ne boudons pas notre plaisir. Au-Delà du Dragon, c’est un nombre énorme de parties de jeux de rôle s’étalant sur 2 jours plus une nocturne. Faites-moi penser à ne pas faire la nocturne la prochaine fois. J’ai littéralement dormi sur une table le lendemain en attendant ma partie, ce qui, dans un sens, donnait du crédit à mon univers rempli de morts-vivants, vu la tête de zombie que je faisais.

J’ai donc mené mon scénario d’introduction de 3M (la Malédiction de Darestras Lobos) samedi après-midi et dimanche après-midi. Des retours positifs et encourageant à la clé. Il s’avère que ce scénario n’est pas très démonstratif du point de vue du système de résolution, somme toute très peu sollicité. La remarque récurrente à ce sujet est la sensation qu’on reste particulièrement plongé dans un simple effort de narration partagée avec quelques rares intrusions d’une addition de score, voire d’un dé, pour fixer certains carrefours narratifs. Dans le fond, c’est tout à fait ça. Du reste, le scénario censé retranscrire l’ambiance si particulière du peuple des Issaliens, les seigneurs-pirates-nécromants du monde d’Alméra, s’avère surtout un moment de Roleplay pour ceux qui le découvrent, et ça leur convient.

Le scénario de la nocturne fut différent. C’est le second scénario (le Sabre d’Abelorn) développé pour le Kit de Démonstration (qui est donc une version enrichie du Kit de Découverte de 3M) et il amène un peu plus de résolution. Si ce dernier regorge de portes pour accueillir les initiatives, pour son second test, il s’est confronté à un groupe pratiquement aussi fatigué que moi. Nous avons passé autant de temps à lutter contre l’endormissement qu’à extraire quelques bonnes actions de joueurs au demeurant inventifs et expérimentés, mais littéralement détruits par la journée qui a précédé. Je constate avec dépit que ce genre d’exercice n’est plus forcément de mon âge ou alors faut-il l’aborder dans des conditions différentes et non pas lors d’une nuit raccourcie par le passage à l’heure d’été, après une journée déjà fatigante et en étant attendu à un stand ouvert au public à 9h le lendemain.

En dehors de ce bémol, je continue de croire que ce second scénario a du potentiel s’il est joué pleinement jusqu’au bout, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. Peut-être encore un poil trop long pour les conventions. Je vais m’atteler au troisième scénario prévu pour le Kit de Démonstration, un survival horror, qui sera thématique avec l’une de mes prochaines démonstrations au Bloody Weekend (début juin du côté de Belfort).

Pour le reste, notons que l’organisation du festival est un modèle du genre. Beaucoup de bénévoles, beaucoup de services et de présences sur place, sans compter l’idée particulièrement pratique du charriot à boisson et « choconnerie » qui repasse au moins une fois par demi-heure laissant joueurs, animateurs et exposants à leur place, concentrés à ce qu’ils font. L’accueil fut efficace et le déroulement du salon impeccable. Bref, rien à redire sinon du bien. Gageons que cette qualité de service ne pâtira pas du succès de l’événement et d’une fréquentation plus soutenue. Il n’y a qu’une chose qui m’ait déplu, c’est le fait d’aller jouer la nocturne en un autre lieu qui aurait pu être fléché, laissant à chacun la possibilité d’y aller par ses propres moyens plutôt que façon sortie de classe à 60 pékins. Bon, ok, j’aime pas les foules, mais quand même ! 🙂

Il semblerait aussi qu’il y ait eu un petit cafouillage sur la notion de tournoi avec les parties y participant, celles n’y participant pas, etc.. L’on m’avait contacté pour inscrire les miennes, j’ai dit oui, mais finalement non. Je ne courrais pas après mais ce n’était clairement pas bien traité.

Côté stands, soyons honnêtes, le tour se faisait en 10-15 minutes en flânant et il n’y avait pas de quoi s’arrêter à chaque. Si j’ai distribué quelques cartes de visite et vendu quelques tomes de ma saga l’Étau des Ténèbres, ainsi que mené quelques discussions intéressantes sur mes productions et plus particulièrement mon jeu, visuellement sous-représenté à ma table (je manque encore de supports bien voyants), l’intérêt ne se situait pas là et, de fait, j’ai perdu bien du temps à surveiller un stand peu visité au lieu de profiter de quelques jeux dont la découverte m’intriguait.

Si je suis content d’avoir vu ou revu quelques têtes connues sur les réseaux sociaux, je suis déçus de ne pas en avoir croisé plus que ça sur place. Peut-être la faute à une identité pas assez claire de ma part ? Je ne sais pas. Je garde un sentiment de positif sur l’ensemble de cette expérience, ne serait-ce que pour la « Table d’Oc » qui se trouve dans la région, ce même si ma santé et celle de mon amie ont été mises à rude épreuve. Quant à revenir, oui, pourquoi pas ? Peut-être dans des conditions un peu différentes, sans exposition par exemple, pour profiter un peu plus du concept de convention que de celui de festival. Ça reste un investissement car c’est clairement loin pour moi, mais ça s’étudie !

Merci Au-Delà du Dragon et le Manoir du Crime, merci Montpellier.

Et GRAND MERCI aux JOUEURS !

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