La Cité des Mensonges

Sans renier ce que j’ai pu faire par le passé (sinon, je n’en parlerai pas), je ne me reconnais plus dans ce que j’appelle aujourd’hui mon « oeuvre de jeunesse ». La faute à une évolution et une maturité dans le métier d’écrivain, je pense, mais aussi et surtout, la prise de conscience a posteriori que publier la Cité des Mensonges n’était pas mûrement réfléchi. J’ai toutefois été lu et j’ai signé quelques dédicaces à l’époque pour une liste de lecteur qui tient dans un mouchoir de poche.

C’est curieux. Quand je relis la Cité des Mensonges, j’y retrouve moult imperfections et erreurs grossières, pourtant, j’ai toujours autant de plaisir à parcourir cette histoire, parce que le seule reproche que je peux franchement faire à mon premier triptyque c’est d’être juste immature en terme de style et de construction. Le récit n’a rien perdu de sa force et de son impact vis-à-vis d’un univers qui, au-delà d’être le résultat d’un travail de conception de jeu vidéo, n’est pas moins le nœud central du cycle de création dans lequel je me suis lancé 15 ans plus tôt.

Ceci ressemble trop à de l’auto-congratulation me direz-vous. Je pense que les quelques encouragements sincères et critiques polies décrochés à l’époque n’ont qu’un mérite, celui de m’avoir poussé à poursuivre dans l’écriture. En cela, je ne remercierai jamais assez ceux qui ont lu la Cité des Mensonges.

Aujourd’hui, il m’arrive de songer à réécrire entièrement cette histoire. Non pas pour la changer, mais pour la raconter différemment. Un écrivain a-t-il déjà écrit le même livre plusieurs fois ? Ma quête de perfectionnisme et l’expérience acquise sur le chemin me pousse en tout cas à le faire. Il me semble que ce serait une bonne chose, mais je n’arrive pas à prendre une telle décision. J’ai suffisamment de projets en cours pour aller de l’avant sans m’appesantir sur le passé. A l’instar d’un Georges Lucas, constamment hanté par l’idée de perfectionner sa vision cinématographique de Star Wars, je suis juste enclin à enrichir cette saga. Peut-être sous la forme d’un unique volume cette fois (ça faisait quand même 800 pages à l’époque), allégé de ses lourdeurs et digressions. Cela serait peut-être le meilleur moyen de me remettre à la suite que je voulais donner à cette série (et que j’avais commencé à écrire).

J’invite les curieux à se renseigner sur la Cité des Mensonges. A l’instar de ce que Loreval représente dans la fondation de mon nouvel univers narratif, la Cité des Mensonges est la première pierre d’un « moi » écrivain qui se cherche encore. Une pierre friable, usée, qui mérite peut-être un nouveau souffle.

La Cité des Mensonges – tome 1 : Les Mots de la Perdition
La Cité des Mensonges – tome 2 : Les Desseins du Silence
La Cité des Mensonges – tome 3 : Le Voile des Ténèbres

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